Mes Poèmes
Mon fils
Tu es sorti de moi comme une source pure
Et tu as effacé les doutes et les blessures
De cet amour fragile à peine commencé
Qui fut trop fini mais jamais oublié
Et tu as été ma joie, toute mon espérance
La clarté de mes jours, ma folle délivrance,
Ma plus belle raison de vivre et d'exister
Tu as été, mon fils, ma plus grande fierté;
J'ai transporté sur toi ce que j'avais d'amour
Et tu me l'as rendu mille fois chaque jour
Tu étais un enfant pétillant de gaieté
Qui m'a fait souvent rire lorsque j'allais pleurer
Puis tu m'as soutenue aux moments difficiles
Alors que je passais aux yeux des imbéciles
Pour un monstre sans coeur lorsque je t'ai laissé
Jamais plus bel amour ne m'a été donné
Les années ont passées, tu es devenu un homme
Mais pour moi tu es resté toujours le même môme
Auprès duquel, le soir, je venais tendrement
Me pencher sur les peines et calmer les tourments
Car tu es resté pur comme un cristal de roche
Que les intempéries n'ont jamais rendu môche
Et je te garde en moi comme un métal précieux
Que le temps a poli chaque jour un peu mieux
Lorsque je te regardes, j'éprouve, au fond de moi,
Une grande tendresse et une immense joie
Et quand je fais le bilan de ma vie
Je sais qu'elle a été, grâce à toi, réussie
Un jour, que j'attends patiemment, bientôt peut-être,
Tu mettras, toi aussi, au monde, un petit être
Qui sera ton bonheur et ta fierté ensemble
J'aimerais, tellement, mon fils, qu'il te ressemble
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Un trait tiré
J'ai tiré un trait
Sur les souvenirs qui m'ont fait pleurer,
Les amis perdus, les rêves envolés,
Les espoirs déçus, les projets ratés.
J'ai tiré un trait
Sur mes rêves d'enfant,
De Prince Charmant,
De carrosse d'or,
J'ai tiré un trait
Mais quand je m'endors
Rien n'est effacé
J'ai tiré in trait
Sur les rendez vous les nuits étoilées,
Les gentils mots doux, les baisers volés,
Les je t'aimerai j'ai tiré un trait
J'ai tiré un trait
Sur ce qu'on m'a dit, sur ce qu'on m'a fait
En bien ou en mal,
Cà m'est bien égal
Mais quand je m'endors,
J'y pense encor
Qu'est-ce qu'un trait tiré
Quand un souvenir ne peut s'effacer
Qu'on trop rêvé, qu'on a trop donné
Qu'on a trop aimé, qu'on a trop pleuré
Qu'est ce qu'un trait tiré
Sur des rêves d'enfants
Pas devenu grand
Que je veux rester très longtemps encor
Mais quand je m'endors
J'ai les traits tirés....
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La Tendresse
Ce souffle, sur ma joue, qui balaie mes tourments,
Ces doigts qui, sur mes doigts, pianotent gentiment,
Ce regard, dans le mien qui me dit tant de choses
Ce coeur qui, sur mon coeur, avec douceur se pose.
Cette lampe qui brille au milieu de ma nuit,
Cette eau que j'ai puisé tout au fond de ton puit,
Ce moi qui n'est plus moi et qui est devenu nous,
Cet air que je respire et qui se fait plus doux
Ces mots que tu murmures au milieu de ma joie
La chanson que tu chantes où se mêle ma voix.
Et ce ciel tout à coup qui redevient tout bleu
Quand je sais regarder au dedans de tes yeux.
Cette maison de pierre que tu as su bâtir
Que le temps ni les hommes ne sauront démolir
Et qui n'a jamais eu de murs ni de barrières
Mais un grand horizon sans nulle autre frontière
Ces moments partagés sans parfois rien se dire
Ces nuits où j'ai aimé te regarder dormir,
Ce jour qui ne meurt pas mais qui renaît sans cesse
C'est tout cela, je crois, qu'on appelle la Tendresse !,,,,,,,,,
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Mon coeur volage
Je promenais mon coeur volage
De ville en ville, de gare en port
Et je déposais mes bagages
Suivant les fantaisies du sort.
Je commençais à ne plus croire
Que l'amour pouvait exister
Alors je me suis mise à boire
Pour tenter de tout oublier
Et ma vie s'en allait en miettes
Sur le comptoir de mes soupirs
Où la fumée des cigarettes
Noyait de bleu tous mes désirs
Mais de cavalcade en cavale
Et de folie en déraison
Mon coeur avait encor plus mal
Sans pouvoir trouver la raison
Alors, tu es venu me prendre
Sans me demander mon avis
Et je t'ai suivi sans comprendre
Que j'allais te donner ma vie
Et tu as mis mon coeur en cage
Avec des barreaux si serrés
Qu'il a appris à être sage
Et ne plus jamais s'envoler !
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Vaine recherche
Dans mon désert de solitude
Où je traîne mes souvenirs
je cherche en vain la certitude
D'un amour qui ne peut finir
Las ! je ne vois que mirages
Et se perd peu à peu mon coeur
Où est donc la fin du voyage
Trouverais-je enfin le bonheur
Le bonheur ! cette fleur fragile
Qui jamais ne dure longtemps
Qui s'effrite comme l'argile
Pétrie par des doigts ignorants
Mes pas s'enfoncent dans le sable
D'une lente désillusion
Et ma vie devient une fable
Qui n'a ni rime ni raison.
Si pourtant je pouvais trouver
L'oasis que je cherche tant.
Y poser mon coeur fatigué
De n'avoir été qu'un errant
Toi que j'attends en vain
Pourquoi ne viens-tu pas
Me prendre par la main
Pour marcher à ton pas
Me donner ton sourire
Y noyer mon chagrin
Et dans tes yeux y lire
Le bonheur n'es pas vain
Le temps qui suit son cours
Et poursuit ses ravages
Me pose chaque jour
Une ride au visage.
Je ne veux plus chercher
Je ne veux plus courir
Je ne veux plus marcher
Et je me sens vieillir
Dans mon désert de solitude
Où s'évaporent mes illusions
J'aurais acquis la certitude
D''y perdre un jour toute raison
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La maison blanche
C'est une maison blanche déposée sur une île
Loin des gens, loin du bruit dans une endroit tranquille
Et toi, le vagabond, si tu viens en ces lieux,
<tu pourras y rester autant que tu le veux
Ici, la grande table est constamment garnie
Et les chambres, là haut, ne manquent pas de lit !
C'est une maison blanche avec des tuiles vertes
De nuit comme de jour, la porte reste ouverte
Il n'y a rien à voler mais il ya tout à prendre
Mais il ya surtout du bonheur à revendre
Et toi, le mal aimé, si tu y vas un jour
On te réapprendras à connaître l'amour
C'est une maison blanche aux murs couverts de lierre
Et toi, le malheureux, le tendre solitaire,
Tu peux y promener paisiblement ton coeur
Au milieu d'un jardin tout parsemé de fleurs.
Tu ne seras plus seul et sans autre manière
On te fera poser tes ennuis au vestiaire
C'est une maison blanche dans un endroit tranquille
J'y rêve bien souvent dans mon immense ville
Ecrasée par la foule, abrutie par le bruit
Je me suis fabriqué ce coin de Paradis
Et je sais qu'un jour, moi, le rêveur du Dimanche
Déposée sur une île, j'aurais ma maison blanche
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A quoi çà sert
A quoi ça sert, à quoi çà sert
Que l'on nous ait mis sur terre
Pour terminer en poussière
C'est galère !
A quoi l'on sert, à quoi l'on sert
Dans ce monde, cet univers
On sait pas trop quoi y faire
C'est galère !
Les fins de mois, c'est galère,
Un jour sans toi, c'est galère
Et toutes nos petites misères,
C'est galère !
Qu'est ce qu'on peut faire,
Qu'est ce qu'on peut faire
Pour éviter la haine, la guerre
Et pouvoir être heureux sur terre
Sans galère !
Moi, j(ai le coeur en bandoulière
Mais je sais que de, toute manière,
Ce qui nous sauvera toujours
C'est l'amour !
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Ode à l'amitié
Ô combien l'amitié est une douce chose
C'est en elle souvent que ton coeur se repose
Des peines et des tourments que te donne un amour
Quand tu vois qu'il entame son compte à rebours.
Qui sait, mieux qu'un ami, se pencher sur tes larmes
Et alors qu'en amour, tu te trouves sans armes
Sur une épaule amie tu viens te consoler
Pour oublier un peu ce qui t'as fait pleurer
Un ami ! c'est tout comme un feu de cheminée
Auprès duquel, parfois, tu viens te réchauffer
Quand, déçu de la vie et de ses oriflammes,
Tu as besoin de chaleur sans te brûler aux flammes.
Il partage tes joies et plus souvent tes peines,
Ecoute tes délires et en sourit à peine
Et quand tu as des soucis, il a aussi le don
D'effacer, de sa main, les rides sur ton front
Il peut te donner et ne demander rien
t'apporter son sourire et te rendre le tien
Et c'est le seul qui sait marcher à tes côtés
Sans pour cela, jamais, te monter sur les pieds
Oui, combien l'amitié est une belle chose,
Elle a le parfum rare et subtile de la rose,
Elle est douce et légère comme une pluie d'été,
Elle est comme un air pur qu'on aime à respirer.
Elle est une oasia au milieu du désert,
Elle est comme un printemps en plein coeur de l'hiver.
Elle est comme le vent quand il devient caresse,
Elle est comme un alcool qui ne donne pas d'ivresse,
Elle est comme une mer sous un ciel étoilé,
Elle est comme une fleur qui ne fane jamais
On l'appelle immortelle et si tu cherches un peu
Tu sauras la trouver en ouvrant bien les yeux.
Alors, si tu détiens cette ineffable chose
Ne la fait pas flétrir comme flétrit la rose.
De ton coeur, laisse donc la porte grand'ouverte
Et de ta cheminée, laisse flamber le feu.
Quelques soins attentifs y suffiront un peu.
Saches alors que tu as le bien le plus précieux
Conserves le, Ami, et tu seras heureux !
Le Bonheur
Un rayon de soleil qui vient sur mon balcon
La fleur épanouie d'un rameau desséché
Une brise légère qui caresse mon front
Et cette main tendue que l'on sait me donner
C'est le bonheur !
Cet oiseau qui s'envole tout là haut dans le ciel,
La chanson que j'entends qui vient je ne sais d'où,
Le murmure des eaux si doux à mon oreille
L'écharpe qu'on a sut mettre autour de mon cou
C'est le bonheur !
Cet endroit si paisble où j'abrite mes jours
Oublier le passé pour un autre avenir,
Rester toujours soi-même sans fards et sans atours
Retenir le meilleur en écartant le pire.
C'est le bonheur !
Ce téléphone, un jour, qui se met à sonner,
Une voix bien connue résonne au fond de moi
Mais oui, c'est mon enfant, un de mes biens aimés
Ce moment si précieux qui me remplit de joie
C'est le bonheur !
Ce baiser d'amitié que je reçois soudain
Quand on sent que je pleure sans vouloir le montrer
Qu'importe donc alors ce que sera demain
L'amour que l'on me donne suffit à me combler
C'est le bonheur !
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Badinage mondain
Ah ! çà, Monsieur, sont-ce là des façons
De tourner, ainsi, autour de mon jupon !
Vous voulez, dites-vous, me conter fleurette !
Quittez donc alors un peu cet air bête
Qui m'ennuie et ne sied pas vraiment
A tout homme qui veut se poser en galant
Et puis, je ne veux point écouter vos fadaises !
Laisez-moi donc, Monsieur, vous m'en verrez bien aise
Comment ! vous osez plaisanter ma manière !
Vous avez là, Monsieur, façon bien cavalière !
Vous m'en voyez choquée et, je vous en réponds,
Vous allez, aussitôt, m'en demander pardon ! ...
Il est vrai qu'au sortir de déceptions cruelles
Je tends à dédaigner un peu la bagatelle
Mais, enfin, Monsieur, votre galanterie
Eut voulu qu'elle s'étonne et non pas qu'elle en rit
Allons, asseyez-vous et laissez-moi vous dire
Qu'après tout vous avez un très charmant sourire.
Je ne vous en veux point et, à la vérité,
Mon âme généreuse pardonne avec bonté.
Je me sens, à présent, ouverte à vos discours
Et je vous autorise à me faire la cour
Mais n'en abusez point et voyons donc un peu
Si, d'avec vos atouts, je trouverai beau jeu.
Pardon ? Que dites-vous ? ... Je ne fais pas mon âge !
Ah ! que vous avez là, Monsieur, charmant langage !
Et puis, ces jolies fleurs ! Sont-elles donc pour moi ?
Voilà que j'ai déjà le coeur tout en émoi
Et qu'un doux tremblement m'agite
Votre charme, Monsieur, me laisse fort séduite !
Mais.... Que faites-vous là ! Vous me baisez la main !
Vous partez donc déjà ! Vous verrais-je demain ?
Moi ! je serais toujours à la même place
Et je vous attendrai sans que mon coeur se lasse.
Non ! ne dites plus rien que je ne veuille entendre
Je crois que tel est pris qui croyait prendre.
Allez, vite, avant que je ne ressente
Que ce divin moment aussitôt passé
Vous m'avez, sûrement, déjà oublié
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Une bouture de Camélia
Un regard attentif dès le matin levé,
Découvrir sur les feuilles des gouttes de rosée,
La protéger alors du chaud soleil levant
Mais la poser en pleine lumière pourtant.
De plus, elle a besoin, pour s'épanouir,
De quelques attentions, d'un regard, d'un sourire
Et de beaucoup d'amour naturellement
Une caresse quelquefois
En l'effleurant du bout des doigts.
L'arroser suffisamment
Pour qu'elle pousse convenablement
Et lui parler, c'est important.
La sortir très souvent, hiver tout comme été,
Car elle a besoin d'air pour ne pas étouffer.
S'obliger à lui consacrer
Quelques minutes de son temps
Même si on est pressé ou alors fatigué
Car, sans tous ces ingrédients,
Apportés tous les jours
La bouture va se mourir un jour !
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A suivvre...................